Confinement semaine 3 , on en parle ?
- Myriam Buraud
- 31 mars 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 janv. 2021

Nous sommes dans la 3e semaine de confinement et elle sera certainement plus difficile à vivre !
En effet, le côté jeu, avec ses nouvelles règles, son nouveau programme, toutes ces petites choses que nous avons instituées au départ ne sont plus si sympas ! L’effet de nouveauté a disparu, nous avons moins de liberté et ça commence forcément à peser sur notre psychique.
Par ailleurs, nous n’avons pas de visibilité précise pour la suite. Nous ignorons combien de temps il nous faudra tenir, recentrés sur notre propre foyer. Alors c’est compliqué de garder le cap, de se fixer des objectifs précis !...
Mieux vaut prévoir à court terme pour ne pas se laisser aller vers le négatif. Il nous faut nous recentrer en permanence sur le présent afin de ne pas réfléchir à un futur que nous aurons tendance à représenter avec de nombreuses angoisses et incertitudes. Il est donc plus approprié de se centrer sur une tâche que nous sommes en train de faire, ou simplement décrire pour nous-mêmes ce que nous ressentons au moment où nous le ressentons.
On prend donc chaque semaine, et même chaque jour l’un après l’autre avec un objectif précis : pour soi, son conjoint, ses enfants et un objectif de groupe. Cela peut être intéressant de les verbaliser : soit en l’écrivant sur un journal de bord, soit, si vous êtes en famille, en organisant « un p’tit conseil de famille » ou chacun explique son planning de la semaine avec les points forts qu’il s’est fixé ( trier ses crayons de couleur, laver ses doudous, réorganiser son salon, reprendre le solfège, faire de la peinture …)
Attention tout de même à ne pas se fixer des objectifs trop ambitieux, impossibles à tenir (on est pas toutes des supers mamans de blog, qui n'existent pas dans la vraie vie !!...). On a aussi le droit de s'ennuyer et surtout l'enfant qui va alors développer son imaginaire.
Si vous êtes en famille, cela fait plusieurs jours que vous êtes collés les uns aux autres. Au départ, certains ont trouvé ça sympa, surtout les mamans poules, d’autres un peu plus pesant . Quoi qu’il en soit, il est impératif de recréer une certaine distance au sein du foyer. Trouvez- vous un p’tit coin bien à vous où vous serez seul(e), mêmes quelques instants, au moins une fois par jour : pour lire, écrire, chanter, faire du sport, jardiner, une activité qui vous fait vraiment plaisir et surtout sans aucune culpabilité !... (Attention, aller trainer sur Facebook et autres réseaux sociaux ne fait pas partie de la cible ici !!! Car vous tomberez forcément à un moment sur des messages négatifs ou anxiogènes et là, c’est pas de ça dont vous avez besoin !!)
Alors pour avoir ce p’tit moment à vous, si vous êtes obligé de mettre ou remettre les enfants devant un écran, ce n’est pas grave. Choisissez un contenu pédagogique et ludique si cela vous permet d’être plus serein(e) ! Bien sûr, pour les plus petits, il faut diversifier les activités. Vous ne pourrez pas vous mettre les mêmes contraintes éducatives qu’en période habituelle, ce ne sera pas tenable et cela ne fera qu’ajouter un stress supplémentaire.
Donc, on ne culpabilise pas d’avoir recours aux écrans pendant cette période très spéciale. Ce sont des choses que les enfants même tout jeunes peuvent comprendre. Les règles ne sont pas les mêmes, tout le monde a du s’adapter. Il faut simplement garder en tête que quand on reviendra à la normale on reprendra les mêmes exigences.
En résumé, s’il est important d’avoir cadré les choses dès le départ, il faut aussi faire preuve de souplesse car les journées sont longues. Se tenir au cadre fixé il y a plusieurs jours est déjà super ! Donc un cadre oui, mais avec une certaine souplesse !!
Pour ce qui est de l’école pour vos enfants, les couples auront intérêt, lorsque c'est possible, à se répartir la tâche. Ainsi gardez bien les temps d’école prévus dans votre planning. Il faut établir des repères qui sont encore plus précieux au moment où beaucoup de repères s’effondrent autour de nous. Ecoute active et bienveillance doivent être les maitres-mots pour tous les membres de la famille. Et n’oublions pas d’encourager nos enfants pour les efforts qu'ils fournissent tous les jours !
Et vous, chers parents, il est impératif de prendre soin de vous. Il faut prendre en compte votre propre stress et ne pas vous mettre trop de pression sur la dimension éducative habituelle. Si vous arrivez à vous détendre, vous préserverez du même coup l’énergie et le moral de vos enfants.
Sur la durée, vous devez veiller à maintenir une différence bien marquée entre la semaine et le week-end. C’est impératif pour maintenir les repères de chacun. Proposez des activités bien spéciales les week-end : crêpes au p’tit dej, sessions jeux de sociétés, petite boum déguisés, musique en famille…
Et bien sûr on garde les rituels qu’on a en temps normal.
Enfin, il est important que les familles éclatées restent en contact. Vous pouvez aussi instaurer quelques rituels avec papy, mamy, les tontons, les cousins, etc. Cela permettra de venir rythmer votre semaine. Pareil avec vos amis. Nous sommes des êtres sociaux et nous ne devons pas perdre de vue l'importance du lien qui nous relie aux autres et au monde : par téléphone, par mail, en visio… Cela peut être le moment de reprendre contact avec une vieille tante qui habite loin, pour savoir si tout va bien, avec vos amis d’enfance que vous ne voyez que rarement, toutes les occasions sont bonnes pour renouer du lien. Mais attention, cela ne veut pas dire pour autant se laisser envahir par toutes les vidéos, messages qu'on reçoit. Nous pouvons aussi nous donner le droit de ne pas répondre ou alors pas toujours à l'instant T.
Et surtout si vous sentez que malgré tout ce que vous avez mis en place, vous êtes tendu(e), stressé(e), submergé(e) par des émotions négatives, parlez-en. Ne restez pas seul(e) avec ça. Vous pouvez en parler au sein de votre foyer ou à une autre personne par téléphone si vous préférez. Verbaliser vous aidera à vous libérer un peu et à avancer !
Bon courage à toutes et tous et gardez le smile !
Myriam
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